Parce qu’ils sont en mesure de défendre les intérêts des organisations qu’ils représentent, les professionnels des Affaires publiques déploient au cours de leurs carrières des compétences qui lient, à la fois, sens politique aigu, approche de technicien et sens pointu des interactions humaines. Avec l’objectif de porter à l’attention des décideurs les problématiques de leurs clients, ils mettent en œuvre des stratégies visant à sensibiliser, conseiller et orienter leurs interlocuteurs dans la conduite des politiques publiques sur lesquelles ils sont engagés.

Mais comment mesurer l’efficacité et le succès de leurs actions quand les objectifs attribués à nos professions portent avant tout sur la mise en œuvre de stratégies visant à favoriser l’émergence de résultats futurs pour leurs organisations ?

L’enquĂŞte Measuring Public Affairs conduite par Mavence est, Ă  ce titre, le fruit de plusieurs mois d’Ă©troite collaboration et d’Ă©changes avec plus de 80 dirigeants en Affaires publiques rĂ©partis Ă©quitablement en entreprises, fĂ©dĂ©rations, cabinets de conseil et en ONG. Elle tend Ă  montrer que les professionnels des Affaires publiques sont essentiels dans la conduite des activitĂ©s de leurs organisations (section 1).

Ils sont d’ailleurs identifiés comme porteurs de qualités professionnelles et humaines vectrices de sens pour leurs collaborateurs et rendent directement compte à la Direction générale de leur organisation pour mettre en œuvre leurs stratégies de plaidoyer (sections 2 et 3). Si l’étude souligne toutefois qu’il reste difficile de faire ressortir des indicateurs clés de performance (KPIs) pour évaluer le succès des missions qu’ils mènent, certains éléments peuvent être isolés pour rendre compte de l’impact de leurs actions de représentations d’intérêts, parmi lesquels : la qualité des rencontres organisées avec les décideurs, le nombre d’amendements proposés, la pérennité des relations créées avec les élus, l’impact des échanges sur la compréhension des problématiques de l’organisation, l’évolution positive de la législation en cours…

L’étude note en ce sens que les professionnels des Affaires publiques, bien qu’évoluant dans des secteurs d’activitĂ© diffĂ©rents, disposent d’une pratique uniforme et, de fait, Ă©valuent la rĂ©ussite de leurs stratĂ©gies selon des mĂ©triques similaires. On retrouve ainsi dans les indicateurs envisagĂ©s, l’identification et le traitement des risques rĂ©glementaires, la gestion des relations et capacitĂ© Ă  Ă©tendre l’influence et la portĂ©e d’un message, l’intĂ©gration de message de l’organisation dans le discours politique, la participation Ă  des consultations techniques et l’audit de rĂ©putation.

D’autres éléments viennent donner une dimension plus large à l’activité des professionnels des Affaires publiques, et contribuent à la valorisation de leurs organisations. Parmi ces approches stratégiques qui empruntent à la fois aux relations presse et aux relations institutionnelles et montrent une nouvelle fois combien ces corps de métier sont étroitement liés :  l’organisation d’entretiens avec des journalistes, l’organisation et/ou la participation à des conférences, la prise de parole lors de table ronde, la diffusion et la reprise de rapports ou d’études sectorielles, etc.

Enfin, cette étude permet également d’adresser une première évaluation des conséquences de la pandémie de Covid-19 sur l’activité des professionnels des Affaires publiques, contraints d’exercer en télétravail et donc de réduire leurs contacts directs avec les décideurs. Cette période a toutefois montré l’importance de leur fonction dans un contexte d’incertitude sanitaire, en temps de crise comme en temps plus ordinaire, pour mettre en avant les problématiques des organisations qu’ils représentent et favoriser la mise en place de régulations justes et pérennes.

Pour télécharger l’étude dans sa totalité et retrouver une présentation détaillée de ces résultats (en anglais), veuillez cliquer ici : Étude