Roxane Fournier et Éléonore Para ont été invitées à partager leurs analyses du marché auprès des Jeunes Lobbystes, mardi 6 décembre au café Solférino.

À cette occasion, elles ont proposé des clefs de compréhension portant sur les enjeux d’employabilité et de visibilité des candidats auprès des recruteurs tout en évoquant la dynamique du marché et les nouvelles attentes des candidats.

Il ressort de ces échanges que nos métiers prennent une place toujours plus importante au sein des organisations (associations, ONG, entreprises, syndicats…) avec notamment l’apparition de Directions des Affaires publiques là où jusqu’à encore très récemment, les professionnels étaient rattachés aux ressources humaines, au marketing ou à la communication.

En parallèle et dans le prolongement des évolutions réglementaires qui sont venues encadrer la représentation d’intérêts, le marché montre une vraie professionnalisation du secteur avec des profils formés dans des cursus dédiés aux Affaires publiques. On remarque aussi que ces derniers sont moins généralistes et plus techniciens – conséquence d’un investissement toujours plus important sur des thèmes exigeants (ex : Paquet climat fit for 55, transposition de la loi AGEC, directives DMA et DEA…). Cette mutation de nos métiers à une conséquence directe sur les attentes des organisations. Celles-ci revoient leurs perspectives à la hausse quand il s’agit de réaliser des missions d’influence, que ce soit en termes de moyens ou en termes de résultat.

Outre les connaissances sectorielles très pointues des candidats rencontrés par les collaborateurs de Mavence France, les préalables à l’intégration d’une organisation ont, eux aussi, évolué. Les nouveaux arrivants rechercheraient des structures alignées sur leurs valeurs avec des modalités d’exercice plus souples que dans le passé. Bien qu’il s’agisse ici d’une conséquence très certainement positive de la Covid-19, ces demandes ne doivent pas faire oublier que nos métiers s’organisent autour de relations interpersonnelles et de réseaux qui impliquent une flexibilité et une mobilité importante.

Roxane Fournier et Éléonore Para ont enfin souligné l’importance du contexte international sur la conduite des Affaires publiques. In fine, celui-ci influence les évolutions réglementaires, la mise à l’agenda et donc les stratégies à mettre en œuvre pour mener ses missions. Une telle situation montre le besoin d’appréhender les systèmes institutionnels tant au niveau territorial que national, mais aussi européen. En ce sens, une ouverture vers l’international est de plus en plus recherchée par les organisations. Ainsi, au cours des recrutements les plus récents, les candidats placés disposaient d’une maîtrise avancée de la langue anglaise auquel s’ajoutent souvent une ou des expériences européennes toujours très valorisantes.